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  • Photo du rédacteurElisabeth

Du cap Finistère à Ons, l'île mystérieuse

Dernière mise à jour : 9 mai 2023

Nous saisissons la courte fenêtre météo favorable pour franchir le Cap Finistère. Il ne faudrait surtout pas manquer le rendez-vous avec nos amis Francesca et Christian qui doivent embarquer à Portosin, un petit port situé sur la rive gauche de la ria de Muros et Noia. Nous leur avons concocté un joli programme pour la semaine à venir. La charmante bourgade de Muros, l’île de Salvora, une escale à Villagarcia de Arousa, point de départ pour visiter l’incontournable ville Sainte de Compostelle, puis l’île de Ons avant de rejoindre Vigo. L’occasion aussi de tester notre radar dans le brouillard pour cette dernière étape.


Nous profitons de la fenêtre météo favorable pour ce fameux Cap. Elle ne durera que quelques heures avant que les vents ne tournent en notre défaveur. Si nous voulons arriver à temps pour notre rendez-vous plus au sud de la Galice, c’est demain que nous devons naviguer avec le vent de nord – nord-est qui souffle à 22-25 nœuds avec des pointes à 30 nœuds. Une allure grand largue peu stable sous grand voile. Pour plus de confort et de sécurité, nous choisissons d’avancer au moteur avec le solent.

Le Cap Finistère est réputé pour ses vents violents. La veille, au mouillage de Camarinas, point de départ pour ce fameux passage, une sourde appréhension m’a réveillée à plusieurs reprises pendant la nuit. Appréhension renforcée par les plaintes du vent inquiétantes émanant de la forêt d’eucaliptus juste en face à Fou de Bassan.


Dans le jargon des alpinistes, on nomme avec humour la crainte qui saisit les montagnards avant une course engagée : « le mal des rimayes ». Je n’ai pas encore trouvé l’équivalent en langage marin.

Ma peur s’est dissipée avec le lever du jour quand j’ai constaté que notre voisin de mouillage appareillait pour la même destination que la nôtre. Nous avons tenu des routes parallèles jusqu’à la pointe du Cap avant de nous séparer. Avec Fou de Bassan, nous nous sommes engagés dans la ria de Muros et Noia sous un soleil radieux accompagnés par des vents de 27 à 30 nœuds. Ouf, nous sommes arrivés à l’heure pour accueillir Francesca et Christian à Portosin. Avec eux nous avons savouré chaque étape de notre croisière les jours suivants.


Ons, l’île mystérieuse


Nous avions prévu de faire découvrir à nos amis les îles Cies, situées dans le Parc national maritime et terrestre des îles Atlantiques de Galice. Il faut savoir que pour naviguer dans ces eaux protégées, il est obligatoire de demander une autorisation auprès des autorités compétentes. Tout comme il est obligatoire, après avoir obtenu cette première autorisation, de s’annoncer auprès de ces mêmes autorités avant de mouiller dans une crique ou une baie. Soit deux démarches différentes.

Les îles Cies sont très prisées par les touristes qui y arrivent en masse pour la journée avec les gros ferrys venant de Vigo notamment. Afin de de limiter l’impact humain, le nombre de visiteurs est restreint à 2500 personne par jour. Cela inclut les voiliers.

Prévoyants, nous avions anticipé la première démarche et obtenu notre autorisation pour naviguer. Nous ne pensions pas en revanche qu’il serait si difficile en pleine saison d’obtenir une autorisation de mouillage. Comme le quota de personnes autorisées sur les îles Cies était déjà atteint pour les deux jours que nous avions choisis, nous avons mis le cap sur l’île de Ons, un autre joyau du parc des îles Atlantiques, un peu moins touristique.



île de Ons

Le brouillard s’étant invité au rendez-vous – souvent présent sur la côte gallicienne - c’est donc au radar avec deux personnes de veille sur le pont que nous avons fait le tour de la mystérieuse île de Ons - sans même apercevoir son relief depuis le bateau. Puis, profitant d’une trouée dans le voile de brume, nous avons jeté l’ancre près de la superbe plage de sable blanc de Melide au sud-est de l’île. Plus tard, à terre, lorsque nous en faisions le tour à pied, l’île a continué à nous cacher ses formes. Peut-être pour se faire désirer, pour qu’on continuer à l’imaginer dans nos rêves.

Ons, l’énigmatique, la mystérieuse.


 

Si vous souhaitez vous rendre dans les îles du parc atlantique de Galice, je vous invite à vous rendre, comme nous l’avons fait, sur le site du voilier Kerguelen, tenu par un jeune couple qui navigue au long cours. On y trouve toutes les informations et les documents nécessaires pour naviguer et mouiller aux îles Cies.





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