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  • Photo du rédacteurElisabeth

Le tourbillon du Covid

Dernière mise à jour : 2 sept. 2021

On s’est reconnus, on s’est retrouvés, on s’est enlacés...puis on s’est séparés


Tout avait pourtant bien commencé.

En début de semaine, nous avions réussi à surmonter tous les obstacles en travers de notre chemin pour nous rendre au port du Crouesty, au sud de la Bretagne, le port d’attache de Fou de Bassan. Le plus difficile étant, en cette veille de vacances de Pâques, de décrocher un rendez-vous dans un hôpital de Suisse romande pour faire le test PCR, le sésame qui nous permettrait de franchir la frontière franco-suisse.


Mercredi en fin de journée, après 8 longs mois de séparation, c’est tous les deux émus que Bernard et moi avons retrouvé Fou de Bassan, amarré au ponton visiteur du port du Crouesty.

Après une inspection rapide du bateau, nous avons constaté avec soulagement que tout était sec à l’intérieur, que le pont et la coque étaient en parfait état. Pas de souci à se faire pour les voiles puisqu’on les a fait hiverner dans le hangar du chantier naval qui s’occupe de notre voilier.


Le programme pour les 2 semaines à venir ? Les îles de la région du Morbihan : Belle-Île pour le weekend de Pâques, Houat et Hoedic, puis un tour de côté de l’île d’Yeu où nous avions prévu de rencontrer Valérie et François, sur le bateau ami Cybèle - un autre OVNI 445- avant d’amener Fou de Bassan au chantier Arzal, pour une révision complète, afin de pouvoir naviguer en toute tranquillité cet été.


Mais ça, c’était avant l’annonce d’Emmanuel Macron.

A 20h00, quatre heures après notre arrivée, nous voilà déjà en train de changer nos plans. Toute la France sera confinée dès samedi 3 avril 19h00. Les plaisanciers devront rester dans le port dans lequel ils se trouvent et devront se contenter de naviguer dans un rayon n’excédant pas 10 kilomètres autour de celui-ci.


Comment faire contre mauvaise fortune bon cœur


On pourrait rester 4 semaines au port. On y serait certainement heureux, à bricoler, lire, faire quelques ronds dans l’eau pour s’exercer aux manœuvres. Mais seulement voilà, nous sommes encore retenus par des obligations professionnelles.

Inutile de monter les voiles, pour les enlever dans 2 jours quand nous remettrons Fou de Bassan à terre.


Découvrir le plaisir de vivre à bord et bricoler en prenant le temps

Nous allons donc profiter des 2 jours qui s’offrent à nous pour vérifier l’état du moteur, du chauffage, bricoler, mettre à jour le matériel de sécurité et nettoyer le pont.

Et aussi, profiter intensément de ces magnifiques journées printanières sous le soleil de Bretagne à la température agréable.


Fou de Bassan, port du Crouesty, Pâques 2021


Voici la liste de nos petits plaisirs à bord pendant ces deux trop courtes journées :


- nettoyer les réservoirs d’eau douce en aluminium pour ôter les dépôts d’alumine en écoutant la musique du groupe Cocoon

- remplacer les petites poulies des enrouleurs de solent et génois

- savonner le pont, le rincer, frotter certains recoins avec une brosse à dent, puis le polisher en s’interrompant parfois pour observer les autres bateaux manœuvrer quand ils regagnent leur place

- faire l’inventaire du matériel de sécurité, le compléter, envoyer notre Epirb (balise en cas de détresse) chez le fabriquant pour qu’il change le MMSI (l'équivalent d'un numéro de plaque pour les voitures),

- nous rendre au magasin d’accastillage

- appuyer sur le presse-étoupe pour faire sortir l’air avant de remettre en marche le moteur

Surtout, être fiers et contents de constater nos progrès dans le domaine technique 😊


Nous avons particulièrement aimé :


- nous laisser réveiller au petit matin par le léger son du clapotis, tout en admirant, à travers le hublot de notre cabine, le phare du Crouesty devant lequel dansent des bateaux élégants

- prendre le petit déjeuner dans le carré baigné de lumière



- déguster un bon Pouilly Fumé accompagnés d’un plateau d’huîtres fraîches du golf du Morbihan pour l’apéro


Et bien d’autres plaisirs encore, la liste est encore longue…


Ce qui est certain, c’est que Fou de Bassan nous attend, et que son équipage est prêt pour démarrer une nouvelle saison. Nous gardons espoir, car comme le dit si bien le dicton : « En mai, fais ce qu’il te plaît ! »



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